France Bleu Vaucluse : Un Goût de Cendre passe à l’antenne !

Ce dimanche 23 janvier 2022, j’ai eu le plaisir de pouvoir, pendant quelques minutes, parler de mon roman « Un Goût de Cendre » lors de l’émission « Coup de Cœur Livres » de France Bleu. Voici la bande son (4minutes). C’est court mais sympa…

Bande son de ce passage à l’antenne.
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Un moment de discussion très agréable.

Comme en 1919, les mutins avancent masqués.

Quel plaisir (après tant de temps de distanciation forcée) de retrouver le contact avec les lecteurs, quel bon moment d’échange ce fut !

Les mutins de la Mer Noire nous ont fourni là le prétexte à deux heures d’un dialogue riche, d’un contact étroit malgré les masques présents mais finalement assez peu gênants.

Merci aux résidents des « Jardins d’Arcadie » pour leur présence impliquée et leur chaleur, et merci aussi à la direction de l’établissement. Merci à tous et aussi à Irène !

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Café littéraire autour des mutins de la Mer Noire

Rendez-vous le 12 octobre prochain pour un nouveau café littéraire autour du sujet de mon dernier roman. Ce sera à Toulon, aux Jardins d’Arcadie, 58 rue de l’Hopital Font-Pré, et à partir de 15h. Un bon moment de convivialité en perspective !

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Dans toutes les librairies à partir du 25 janvier !

Bande Annonce de mon troisième roman intitulé « Un goût de cendre ».

Sortie nationale le 25 janvier 2021 !

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La théorie du cygne noir, ou « The Black Swan »

Vous connaissez la théorie du cygne noir (black swan) ? A ne pas confondre avec le problème du cygne noir (en philosophie), on s’attache là à caractériser les événements ayant une probabilité très faible de se produire, ou même imprévisibles…

Mais d’abord, pourquoi appeler « cygne noir » un tel événement ? Tout simplement parce que, jusqu’à la découverte de l’Australie au XVIIème siècle, on ne connaissait que des cygnes blancs et, pendant l’Antiquité, pour illustrer un événement impossible, on le nommait « cygne noir « (maintenant on dirait « ‘quand les poules auront des dents »).

En 2007, Nassim Taleb, statisticien américain (si, si, il est bien américain) a rédigé un essai intitulé « The Black Swan » qui analyse ces événements rares qui ont des conséquences exceptionnelles. Pour illustrer ce qu’est concrètement un black swan, il prend en exemple les élevages de dindes aux USA ; dans lesquels on imagine facilement que les volatiles se pensent comme des seigneurs qui ont pour esclaves dévoués les hommes qui les nourrissent et les soignent au mieux. Pour ces malheureuses, le black swan, c’est l’approche de Thanksgiving : elles ne pouvaient pas le prévoir, et les conséquences sont énormes.

Au niveau de l’humanité, on peut penser que l’avènement du Christ (pour ceux qui y croient aussi bien que pour les autres) a été un black swan. On ne pouvait pas anticiper cette épiphanie et pourtant les conséquences se font encore sentir 2000 ans plus tard. De même la découverte des semi-conducteurs, Internet, la chute de l’URSS ou encore les attentats du 11 septembre, sont des cygnes noirs…

Pour ceux qui voudraient approfondir, je vous recommande vivement l’ouvrage de Nassim Taleb : « The Black Swan: The Impact of the Highly Improbable » (je ne sais pas si il a été traduit en français)

Alors, bien sûr, on se pose la question : est-ce que l’épidémie liée au SarsCoV2 est un cygne noir ? Et quel intérêt à le savoir ?

En commençant par la dernière question, parce que les conséquences d’un black swan sont absolument énormes. Et est-ce que c’en est un ? La probabilité d’un tel phénomène nous a, à tous, parue si faible que personne n’a envisagé d’envisager que ça se produise, et pourtant… Ensuite, il est évident que les suites en sont majeures : explosion des dettes publiques partout dans le monde, mobilisation sans précédent des scientifiques, découverte de nouveaux systèmes de soins (vaccins à ARN messager…). Pour finir on peut, a posteriori, rationaliser la pandémie, comme si elle avait pu être attendue.

Or, ce sont là, précisément, les trois critères qui, selon Taleb, définissent un cygne noir !

Donc, c’en est un et on peut, en conséquence, imaginer que, à l’instar des black swans connus dans le passé, les répercussions de celui seront importantes, et les stigmates indélébiles.

Alors, force est d’accepter le fait que demain sera, durablement, profondément, irréversiblement, différent d’hier. Et je pense, moi, que ceux d’entre nous qui se disent que, oui, on va encore supporter les conséquences du virus pendant quelques temps, ceux-là ont tort ! C’est pour longtemps, et probablement définitivement (à l’échelle de l’horizon de toutes les projections du futur) que les choses sont en train de changer, pas pour un an ou deux !

Je vous entends d’ici vous récrier, me qualifier de Cassandre, mais non, je ne prédis pas une apocalypse ; rassurez-vous, je reste d’un naturel optimiste et je suis persuadé que, de cette épreuve, il sortira du mieux… Toutefois, nos chefs d’entreprise, en particulier et surtout dans le domaine de la bio, mais aussi nos politiques, et d’une façon plus générale tous les acteurs sociaux, se trouvent aujourd’hui à un moment charnière, à un moment où les modèles de raisonnement et de projection doivent radicalement changer, et tous n’en sont pas forcément conscients.

La conclusion de ce long post, c’est que je crois que, vous les chefs d’entreprise, et vous leurs conseils, devez prendre pleinement conscience du fait que le « MIX Marketing » des entreprises, les produits, leurs prix, leur distribution, et jusqu’à la communication qui va avec, doivent impérativement être repensés à l’aune de ce cygne noir qui déclenche un futur incertain mais si proche.

Voilà, j’imagine qu’un bon nombre d’entre vous avaient, déjà, mais confusément peut-être, conscience de ce changement profond qui s’annonce, mais ça me paraît bien de vous donner, à vous, chefs d’entreprises qui m’honorez de votre confiance, cet éclairage quelque peu décalé.

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10 mai 2020, dernier jour d’un confiné

J’ai un peu honte d’avoir, depuis quelques temps, abandonné cette chronique, même si c’était pour la bonne cause : l’impérieuse nécessité d’opérer des corrections (les dernières ?) sur le manuscrit de mon dernier roman, « Janus ».

Alors, sans rentrer dans des déclamations aux accents trop hugoliens, je voudrais profiter de cette occasion qui m’est donnée pour réitérer ici l’importance, cruciale à mes yeux, de ce déconfinement. Outre le fait que, dès demain, nous n’aurons plus besoin de remplir une déclaration sur l’honneur avant d’aller acheter une baguette, outre la possibilité, auparavant si simple, d’aller faire une balade dans les bois ou bien au bord de l’eau, demain les français vont enfin avoir la possibilité (sur la base du volontariat ?) d’aller bosser ! De plus dès demain nos chérubins vont retourner se crêper le chignon dans les cours de récréation (à distance de sécurité bien sûr) sous l’œil attendri des professeurs qui n’auront plus besoin de motifs de zizanie pour ne pas se serrer la main. En ce début de semaine printanière, l’économie va reprendre ses prérogatives, Ouf !

Autre bonne nouvelle, le Professeur Raoult, qu’il n’est plus besoin de nommer, nous annonce que le SARS-Co-V2 va disparaître, éparpillé façon puzzle (tiens, ça me rappelle quelque chose) par les chaleurs estivales et néanmoins marseillaises qui se préparent. Il n’y aura pas de deuxième vague, dit-il… Bon, ça tombe bien parce que la prochaine pandémie arrive, elle est déjà là, si j’en crois les premiers signes qui ne trompent pas, avec les déclarations tonitruantes des Cassandre et beni-oui-oui de tous poils.

Ce nouveau virus, vous en avez tous certainement entendu parler, s’annonce virulent : il s’agit, vous l’avez reconnu, du « convide20 », plus connu sous le nom de conarovirus. Et il est extrêmement contagieux, semble-t-il. La bonne nouvelle c’est que la science a déjà isolé le patient zéro de la maladie : c’est un certain Mr Donald (non, pas Donald Duck, celui-ci est trop intelligent) grand constructeur de murs qui réside en Amérique du Nord.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui et pour les semaines qui viennent. Portez-vous bien et méfiez-vous du Convide20 !

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22 & 23 avril 2020, Confinement Jours 37 & 38

Juste une ou deux précisions, qui peuvent s’avérer utiles, sur mon post d’hier : Fanny, qui passait par hasard sur ce blog et que je remercie d’y avoir laissé un commentaire, a gentiment souligné que le but des syndicats reste de protéger les salariés et qu’ils sont dans leur rôle en étant vigilants sur les conditions sanitaires du travail. Merci Fanny, donc, pour ce message sympathique que je relaye volontiers ici.

Bien sûr, les syndicats sont bienvenus quand ils veillent aux bonnes conditions de travail, mais gardons à l’esprit que ce virus touche, à 80% si ma mémoire ne me trahit pas, des individus âgés, donc pour la plupart sortis de la vie active, ou atteints de « comorbidités », donc souvent moins actifs que la moyenne. Pour l’écrasante majorité des gens, l’affection de ce covid-19, si elle est loin d’être agréable, n’en reste pas moins légère sinon bénigne. Et ajoutons, à l’intention de l’Education Nationale, qu’il semblerait, aux dires des dernières études réalisées sur le sujet que, si les enfants sont souvent des porteurs asymptomatiques, ils sont aussi moins contagieux que les adultes. De là à dire que les enfants sont un refuge contre l’infection, il y a un pas que je ne franchis pas, mais je voudrais quand même réitérer cette idée de base : il faut raison garder, la sécurité absolue n’existe pas.

Alors quand je lis que la Poste a du organiser 454 réunions avec les syndicats pour repasser de trois à quatre jours par semaine de distribution du courrier, j’avoue que ça m’impatiente quelque peu…

Je profite de l’occasion pour resucer cette belle phrase de Michel de Montaigne : tu ne meurs pas de ce que tu es malade, tu meurs de ce que tu es vivant.

Voilà pour le post d’hier. Et pour finir en légèreté, je voudrais souligner deux incongruités :

1- Après que Trump ait exhorté à libérer quelques états et à les sortir du confinement, le gouverneur de Géorgie, qui est un de ses fans inconditionnels, a décidé de déconfiner son état dès demain. Réaction de Trump : « Si j’étais lui, je ne ferais pas ça… » Va comprendre !

2- Les media français constatent avec enthousiasme que cette période difficile a permis aux français de se réconcilier avec les agriculteurs. Je croyais pourtant me souvenir que, depuis au moins quinze ans, les mêmes media nous serinent qu’on les aime, ces agriculteurs… Pourquoi me réconcilier avec quelqu’un que j’aime déjà ? Est-ce que j’aurais été trompé dans mon amour ? Va comprendre…

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19 au 21 avril 2020, Confinement Jours 34 à 36

Si tout va bien, dans 19 jours, ce sera le début du déconfinement. Déconfinement qui, on le sent bien, va être besogneux et long…

Quel rapport, me direz-vous, avec le thème que je vous avais annoncé : « Grandeur et décadence des syndicats » ? On va y venir, mais d’abord je crois indispensable de poser une ou deux choses.

La première c’est que, d’après l’Institut Pasteur, le confinement a permis d’éviter 84% des effets de l’épidémie. Ça veut dire, en clair, qu’on n’en a pris que 16% dans les dents, soit environ 1/7ème… On peut en déduire logiquement que, dans les mêmes conditions mais sans confinement, on serait rendus à 140 000 morts et non 20 000. Et encore, ce chiffre vertigineux de 140 000 décès est certainement très inférieur à ce qu’il aurait été si nous ne nous étions pas confinés, tout simplement parce que les services de réanimation n’auraient pu accueillir qu’un malade sévère sur quatre ou cinq. Donc plus probablement 200 à 250 000 décès.

Pour autant, le virus n’a pas disparu, on continue à comptabiliser chaque jour autour de cinq cents morts.

Le même vénérable Institut semble pouvoir dire que moins de 10% de la population a été en contact avec le virus, et place le seuil d’immunité collective à 70%. On trouve encore le même rapport de sept fois, ce qui paraît à peu près logique.

Bon, si on avait laissé passer l’épidémie façon Bolsonaro, on aurait certainement atteint l’immunité collective en trois ou quatre mois.

et on sait à peu près combien on déplorerait de disparus (peut-être, d’ailleurs, que je ne serais pas en train d’écrire cette chronique).

Seulement voilà, le confinement ne tue pas le virus, il permet seulement d’aplatir la courbe, mais la surface sous la courbe (l’intégrale, pour les matheux) reste à peu près la même :

Ce qui veut dire que, faute de trouver rapidement un traitement pour soigner les personnes atteintes, ou un vaccin, l’horizon est chargé des mêmes significations. La différence sera qu’on arrivera au même résultat mais en sept fois plus de temps. heureusement les scientifiques semblent confiants dans la perspective de mettre bientôt en place un ou plusieurs traitements efficaces.

Mais alors, pourrait-on penser, pourquoi se déconfiner ?

La réponse la plus claire, je l’ai entendue hier de la bouche du philosophe André Comte-Sponville :

-Notre seul choix, disait-il, se trouve entre santé et économie. Imaginons que notre priorité seule et absolue soit la santé des citoyens : tout le monde se confine, l’économie s’arrête, plus personne ne travaille sauf les médecins. Le résultat c’est qu’à très court terme il n’y a plus personne à soigner car tout le monde est mort : plus rien à manger, plus de matériel dans les hôpitaux, plus d’électricité, etc. Il est inutile de seulement envisager l’hypothèse inverse, totalement insoutenable pour tout gouvernement qui se respecte (sauf, peut-être, Bolsonaro et Trump dont on peut affirmer que le cynisme de court terme qu’ils affichent va peut-être les disqualifier dans les urnes mais renforcera à terme la position économique du pays qu’ils dirigent). Alors la vérité est quelque part entre les deux : quoi qu’il en soit, il faut absolument se déconfiner et retourner bosser. Il importe que nos gouvernants ne se drapent pas dans une fausse position exclusivement sanitaire et affirment haut et fort l’importance de l’économie, parce que c’est ça qui nous fera manger demain.

C’est un peu rude à entendre mais c’est, si on ne se voile pas la face, frappé au coin du bon sens. Il faut remettre l’économie en route, et vite, tout en restant prudents pour garder une courbe assez plate pendant que nos chercheurs cherchent, et jusqu’à ce qu’ils trouvent.

Et c’est là que les syndicats vont devoir faire la preuve de leur grandeur ou de leur décadence :

Ils seront grands s’ils aident et contribuent à cette remise en marche sans lanterner, sans se réfugier derrière des idéologies ni des positions de principe à la Krazucki. S’ils acceptent de retourner au travail sans avoir cent pour cent de certitude qu’ils seront protégés, s’ils acceptent le fait que la sécurité absolue ça n’existe pas, alors ils seront grands.

Si, par contre, ils mettent des bâtons dans les roues des wagons de la SNCF, s’ils enrayent la distribution du courrier, si leur crainte de la contagion par les enfants les pousse à garder les écoles fermées, alors ils seront déchus, et nous avec…

Allez, pour terminer sur une note plus légère : vous savez ce qu’est qu’un pessimiste ?

Réponse : c’est un déconfit né.

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15 au 18 avril, Confinement Jours 30 à 33

Mea culpa, mea maxima culpa. Permettez que je batte publiquement ma coulpe avant que vous ne le fassiez pour moi !

Voilà, je suis un gros fainéant car, depuis plusieurs jours je n’ai pas fait de chronique ; et pourtant j’avais la matière… Mais non, je n’ai rien foutu parce que j’avais la flemme. Je me suis laissé aller à la facilité. Peut-être que je vais changer le titre de ce blog pour l’intituler « Chronique sporadique d’un confiné fainéant ». Qu’est-ce que vous en pensez ?

D’un autre côté, ce farniente a ses côtés positifs : j’ai pu ainsi me rendre compte que certains d’entre vous lisent ce que j’écris et s’inquiètent de mes silences. Merci à vous ! Je vous promets que je vais essayer, à l’avenir, (si j’ai pas trop la flemme) de travailler plus régulièrement.

Aujourd’hui je voulais vous parler de ce problème que tout un chacun a à coeur : celui de savoir si ce cher Corona est sorti accidentellement d’un laboratoire, au grand dam de ceux qui pensaient que tout ça c’était la faute du pangolin, comme si la maladie de Creutzfeldt-Jakob avait été celle des boeufs…

Eh bien, en vérité je vous le dis (comme disait l’autre), ce virus n’est pas un accident de la nature ! Il a été conçu par un lobby, celui des brasseurs belges. Il y a ainsi des vérités non dites mais que tout le monde sait : par exemple, chacun sait que quand le temps est maussade comme aujourd’hui, c’est à cause d’une kabbale des services secrets israéliens. Mais les discours oiseux des politiques parviennent souvent à nous cacher l’essentiel ; combien de fois nous a-t-on lancé que tel ou tel (surtout aux USA) avait été tué par balle. Depuis le temps que ça dure, personne n’a inquiété ce Monsieur Balle, il n’est même pas recherché. Ainsi en est-il de tout un tas de choses : le chômage chronique est lié à tel ou tel facteur mais, à la Poste, rien ne change, le facteur est peinard et continue à causer du chômage !

Alors, si on regarde bien les chiffres, on voit que, depuis le début du confinement, ce sont dix sept millions de litres de bière qui n’ont pas été produits ! Dix sept millions de litres, moi ça me laisse rêveur. Et ces dix sept millions de litres qu’on n’a pas bu, eh bien c’est, très majoritairement, dans les troquets qu’on les a pas bus ! Tu imagines ça Philippe ? Dix sept millions de litres que je suis pas allé boire chez toi ! Ça fait soixante huit millions de demis !

Et à qui profite le crime ? Pas à Grotembourg ni à Keinehen qui sont les grands perdants de l’histoire, non, parce qu’on avait pas vu ça depuis au moins 1664, mais plutôt à ceux qui ne sont que très peu présents dans nos bistros et estaminets : j’ai nommé les brasseurs belges et autres fabricants de Gueuze !

Et après on se demande pourquoi ce virus s’appelle Corona ? (Bon, je me répète mais, quand même, s’ils l’avaient appelé Mort Subite, ça aurait été téléphoné, ou bien ?)

C’est tout pour aujourd’hui, le thème de ma prochaine chronique (demain, peut-être ?) sera : « Grandeur et décadence des syndicats ».

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14 avril 2020, Confinement Jour 29

Comme je m’y étais engagé, je me suis mis, depuis hier, à la recherche d’éventuelles collusions entre les lobbies de la farine et de l’alcool d’un côté, et le gouvernement de l’autre. L’annonce de Macron prolongeant le confinement jusqu’au mois prochain est-il le résultat des actions en sous-main de ces lobbies ? Pour le savoir, je voulais tout d’abord allé vérifier l’information à la source : pour ça, je suis allé, chez un meunier de la région, interroger un charançon de mes amis.

-Mon cher Anson, lui ai-je dit (oui ce charançon se nomme Anson, ça ne s’invente pas, ça), comment se passent les choses dans ton monde depuis l’arrivée de Corona ?

-Ah la la, m’en parles pas ! Celui-là, tout le monde le hait. Enfin, quand je dis tout le monde, je parle de mon monde, celui des charançons. Eh bien, chez nous autres, on peut pas le sentir. Avant, on vivait peinards dans nos silos ! des fois même on partait un peu en vacances dans un paquet de farine mais sinon on restait au chaud, entre nous quoi. Mais depuis qu’il est là, c’est plus possible, on n’est plus tranquilles nulle part. La semaine dernière encore, un gros camion est arrivé devant chez nous et il a déchargé tout un tas de céréales. Dedans, y avait plein de congénères, mais on entravait rien à ce qu’ils disaient : y venaient d’Ukraine. Non, je te garantis, on n’est plus tranquilles chez nous, c’est des étrangers qui viennent nous bouffer la farine sur le dos. Y se mériterait une avoinée, tiens, cet espèce de son, parce qu’en plus, on a plus rien à becter, nous autres…

Là, j’ai compris qu’il y avait matière à approfondir et je me suis décidé à aller voir un spécialiste des investigations. Sur la porte du bureau du gars, un panonceau indiquait « Al Kolo spécialiste des investigations alambiquées ». je lui ai exposé mes sombres hypothèses sur ce complot. D’abord il m’a dit « Bon, Corona, c’est quand même pas la mort subite ! » et puis, réflexion faite, il a décidé de s’en occuper mais d’abord il faut qu’il aille prendre conseil auprès d’Absinthe Rita, la patronne des cas désespérés.

Confiant, je l’ai laissé bosser. Pour rester discrets, il m’a donné rendez-vous à Nis ce soir. Et, quand on s’est vus, il m’a distillé quelques informations qui valent leur pesant de beurre de cacahuète : il y a bien complot, c’est avéré. Une alliance entre les « Grands Poulains de Marie » et le groupe « Perrod-Nicard ». Au départ, il y avait aussi la société Rudex, mais ils se sont retirés de peur de se faire rouler dans la farine (pourtant, farine et latex ça devrait bien aller ensemble, non ?). Leur interlocuteur, leur complice devrais-je dire, est un conseiller de l’Elysée, le capitaine Dahock. Le prix de sa félonie c’était un plein champ de tournesols, spécifiquement de la variété « Tryphon » . Il voulait aussi trente caisses de Kiwiss, mais ils ont pas accepté : tintin, qu’ils lui ont dit !

Bon, je vous laisse, je vais vite alerter les journaux sur ce scandale !

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