27 mars 2020, Confinement Jour 11

Vendredi matin : on se lève vers sept heures depuis deux ou trois jours déjà ; les derniers effets du jet-lag sont derrière nous, et nous sommes toujours en bonne forme.

Annie décide qu’aujourd’hui on va terminer les travaux de ménage commencés il y a quelques jours. On va nettoyer tous les vitrages. Moi, par contre, je m’étais fixé pour objectif de mettre à jour mon tapuscrit, y incorporer toutes les corrections et modifications notées ici ou là, et d’autres même pas notées mais seulement mémorisées dans ma tête. En plus, j’ai de la maintenance à faire sur mon blog, et ça commence à urger. Alors j’abandonne Annie à cette corvée de nettoyage ; elle me laissera ma part que je ferai plus tard.

Je m’installe tout de suite au bureau et, avant d’attaquer mon travail du jour, j’appelle mon frère. En discutant il me dit que, pour meubler sa solitude confinée, il a essayé d’emprunter des livres à la bibliothèque de son EHPAD mais qu’il n’arrive pas à se concentrer pour lire. Il n’y a que les BD qu’il dévore allègrement. Si je trouvais quelques vieux exemplaires des « Rubrique à brac » de Gotlib, je les lui offrirais volontiers, ça lui rappellerait notre jeunesse.

Quand, vers midi, Annie m’appelle pour déjeuner, j’arrête momentanément mon travail et je descends, tout en me disant que, décidément, il faudrait que j’offre un écran plus grand à mon ordinateur. Là j’ai du mal avec les petits caractères et certaines icônes me paraissent de plus en plus mystérieuses. Même si, avec l’âge, en même temps que ma tignasse a blanchi, j’ai dû me laisser pousser des lunettes, ça ne suffit plus. Maintenant il me faut lunettes et gros caractères.

En ce qui concerne les vitrages, Annie n’a fait que 90% du travail, alors je suis bien obligé de faire le reste. Pfff….

Aujourd’hui c’est elle qui fait le voyage jusqu’à la boite aux lettres : une commande d’Acerola est arrivée mais pas les produits contre les allergies.

Le soir on regarde une émission pendant laquelle un sociologue réputé, Jean Viard, nous révèle que, du 1er au 16 mars 2020, alors que l’épidémie avait déjà frappé l’Est de la France, le nombre total de morts (toutes causes confondues) est inférieur à celui de la même période en 2019.

Ah ben merdre, alors !

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